Depuis le déconfinement, je profite de chaque week-end pour balader et découvrir de nouveaux coins. J’ai beau avoir très bien vécu ma période de confinement, je dois tout de même avouer que la nature me manquait terriblement. Je remédie donc à cela, dès que j’en ai la possibilité et que la météo me le permet. L’avantage d’habiter Nîmes, c’est que je suis au carrefour de nombreux territoires riches et variés : Camargue, Cévennes, Vallée du Rhône ou encore Provence… Tout cela à moins de 100 kilomètres !

Aujourd’hui, c’est sur les chemins de Provence que je vous emmène, et plus précisément du côté de Saint-Rémy-de-Provence. Pour une fois, j’ai délaissé la partie village et patrimoine et je me suis tournée uniquement vers le côté nature de la destination, en allant découvrir le lac de Peiroou.

Nous nous trouvons dans le massif des Alpilles et l’eau ici, se fait souvent rare. C’est pourquoi dès l’antiquité, les romains ont édifié un barrage-voûte et un aqueduc dans ce vallon, pour desservir en eau les thermes et la fontaine triomphale de Glanum (site antique de Saint-Rémy-de-Provence). Il ne reste malheureusement rien des vestiges de cette construction antique, véritable prouesse technique du génie civil romain.

Le barrage visible aujourd’hui, date quant à lui de 1891. Sa création a été approuvée le 26 août 1883 par le conseil municipal de Saint-Rémy, afin d’alimenter les fontaines du village. Il a été construit sur le même emplacement que le barrage antique. Son nom vient du provençal « pèiroù«  qui signifie chaudron/marmite.

Caractéristiques du barrage-poids à crête déversante :
- Altitude : 130 mètres
- Hauteur : 19 mètres
- Développement : 22 mètres
- Largeur : 7 mètres à la base et 1 mètre sur la crête
- Capacité : 80000m3

Sachant que la partie barrage n’est pas accessible, vous ne pourrez donc pas faire un tour complet de ce lac artificiel. Les berges sont néanmoins facilement accessibles de chaque côté, vous pourrez donc vous promenez de part et d’autre du lac à l’abri des grandes falaises de calcaire.

A partir du lac, plusieurs GR vous emmènent soit vers les Baux de Provence, par le chemin des crêtes, soit vers le Mont Gaussier, en passant par la cheminée du lac. C’est ce second itinéraire que j’ai décidé d’emprunter afin de monter sur la falaise qui domine le lac. Il suffit de suivre le balisage rouge et blanc. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas une portion facile. En chemin, vous allez rencontrer des passages d’obstacles naturels, des pentes raides où il faudra vous aider d’une chaîne, l’ascension de la cheminée se fait également grâce à des échelles et enfin parvenu au sommet la marche se fait en bordure de falaise. Sujets au vertige, s’abstenir ! Cette montée un peu technique se fera vite oublier, une fois que vous apercevrez le panorama à 360° sur les Alpilles et la Provence.

Le lac de Peiroou est un site naturel fragile:
- Baignade des personnes et des animaux interdite
- Campings et feux interdits
- Tenir les chiens en laisse
- Ne pas laisser de déchets
Site soumis aux restrictions d'accès au massif des Alpilles lors des périodes 
de sécheresse.
Infos sur le site du parc des Alpilles ou sur le répondeur vocal du 
Comité Départemental du Tourisme au 0811201313.

En partant, si vous n’avez pas le temps de vous arrêter pour visiter le village, ne manquez pas les Antiques ! Ce sont des vestiges archéologiques qui sont visibles gratuitement depuis le bord de la route. Mais je vous conseille vivement de visiter le site de Glanum qui se trouve juste à côté. Si les vieilles pierres ne vous parlent pas, peut être vous laisserez vous alors tenter par la visite de Saint-Paul-de-Mausole, où fut interné et soigné le peintre Vincent Van Gogh, du 8 mai 1889 au 16 mai 1890. Un parcours dans le village vous permettra également de suivre ses traces et de découvrir des lieux où il a peint quelques unes de ses plus célèbres toiles.

A bientôt pour de nouvelles escapades ici ou ailleurs…